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1er mai- saint Joseph travailleur

Le sain du jour
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Mes frères et sœurs, Shaloom ! Nous célébrons aujourd’hui la fête de Saint Joseph. Saint Joseph fut un simple artisan, un charpentier d’une petite bourgade de Nazareth, en Galilée. Il est le saint patron de tous les travailleurs. Certes, le travail rend à l’homme toute sa dignité, mais retenons que ce n’est pas le travail qui fait l’homme ; c’est plutôt la façon dont il l’exerce qui lui donne tout son sens et toute sa valeur.


Joseph, l’époux de Marie, eut pour mission de « veiller sur Jésus comme un père ». Mais le Seigneur a voulu que le chef de la sainte Famille de Nazareth continue à remplir la même tâche dans l’Eglise, qui est le corps du Christ. Si Marie est la Mère de l’Eglise, Joseph en est le Protecteur.

Dans la tradition juive, le père est un passeur, qui renvoie à plus grand que lui : à la loi, à la tradition reçue, au lien social. Il est celui qui fait passer l’enfant d’une rive à l’autre, en le portant sur ses épaules d’abord, en le tenant par la main ensuite, le laissant enfin suivre sa route à lui, heureux de le voir prendre en main sa propre vie.

Pour mieux connaître Joseph, nous pouvons recourir au Nouveau Testament, à ce que les évangélistes nous relatent sur sa personne. Marc ne parle pas de Joseph, car son récit commence par la vie publique de Jésus. Jean le mentionne deux fois seulement : dans le récit des premières vocations des apôtres près du Jourdain, et dans le discours de Jésus sur le pain de vie. Matthieu parle de lui dix-sept fois. Enfin, Luc est l’évangéliste qui évoque le plus souvent Joseph : vingt-cinq fois.

Ce matin, la liturgie nous propose de méditer sur un extrait de l’évangile de saint Matthieu. Selon le texte, l’enseignement de Jésus à la synagogue pousse ses auditeurs à s’interroger sur sa personne : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ?» Ces questions manifestent le doute, voire le refus d’accepter le Christ dans sa patrie. Le drame est toujours le même, c’est-à-dire Jésus ne correspond pas à l’image qu’on se faisait du Messie. Les juifs attendaient un Messie triomphaliste qui allait les libérer de la domination romaine. Contre toute attente, c’est Jésus, le Fils du charpentier qui étonne son auditoire. En le désignant comme « fils du charpentier », ses auditeurs veulent dire : « Son Père, Joseph, vit au milieu de nous, tous les jours. Nous connaissons sa maison ». « Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Les Juifs n’ont vu en Jésus que sa nature humaine. Ainsi, dans sa façon d’enseigner, ses compatriotes n’appréhendaient pas la main de Dieu, et que Jésus venait vraiment de Dieu et qu’il était Dieu. Leur
aveuglement a fait qu’il n’a pas opéré beaucoup de signes. Car les miracles doivent faire naître et consolider la foi. Sinon, c’est de l’eau sur les plumes d’un canard.

Nous pouvons aussi être comparés aux auditeurs de Jésus, chaque fois que nous cherchons des signes extraordinaires pour croire. A Thomas, le Christ a dit : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu». Joseph, homme de foi, a cru au message de l’ange : « Ne crains pas Joseph de prendre chez toi Marie ». La foi implique l’obéissance qui est signe d’amour. Aujourd’hui, sans doute, l’obéissance n’est-elle plus aimée. On la voit souvent pratiquée sans amour. C’est la raison pour laquelle beaucoup de nos entreprises sont sans âme. En célébrant la fête de Saint Joseph, le travailleur, cherchons à mettre l’amour au-dessus de tout. Que notre travail soit au service du Christ. Si nous travaillons pour sa gloire, le tout se fera dans la paix et de bon cœur.

 Que ce temps de confinement nous soit profitable pour qu’à l’exemple de Joseph, nous aimions le silence, le travail domestique, la disponibilité à se mettre à l’écoute les uns des autres.

Bref, tenons-nous toujours devant Dieu pour bien faire ce qui nous est demandé. A tous nos frères et sœurs qui portent le nom de Joseph et/ou qui vivent dans des instituts qui portent ce nom, nous souhaitons une bonne fête patronale.

Crispin MBALA,sj.

Presbytère du Sacré-Coeur

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