Samedi Saint : Célébration de la veillée pascale (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

vigile pascale
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Frères et sœurs, ce soir nous célébrons la veillée pascale, qui est la mère de toutes les veillées, car elle marque la résurrection de Jésus d’entre les morts, sa victoire sur le péché et sur la mort.

La liturgie de ce soir est riche en symboles. Elle commence par un chant de louange autour du cierge pascal, pour rappeler que Jésus est la lumière qui vient chasser les ténèbres du monde et de nos cœurs. Le rituel de la lumière est suivi par une longue liturgie de la parole, reprenant des passages de l’Ancien testament qui retracent l’histoire de la création et du salut de l’humanité. Ce parcours biblique à travers différentes époques montre que Dieu a toujours désiré sauver l’humanité. Il reste fidèle, même lorsque nous nous écartons de son chemin. Dieu a souvent envoyé des prophètes pour renouveler son alliance avec les hommes. C’est finalement en son fils Jésus qu’il établit l’alliance éternelle avec son peuple, alliance scellée par le sacrifice de Jésus sur la croix.

 La liturgie de cette veillée prévoit aussi le rite du baptême, ou le renouvellement des promesses baptismales. L’épître de saint Paul aux romains 6, 3-11, en donne le sens : par le baptême qui nous unit à la mort de Jésus, nous avons été mis au tombeau avec lui, afin que nous puissions mener une vie nouvelle en Jésus-Christ, que Dieu, par sa toute-puissance, a ressuscité d’entre les morts. Notre baptême nous invite à laisser mourir en nous le vieil homme, afin de revêtir l’homme nouveau. Les promesses de baptême ont une grande importance car à travers elles, nous prenons l’engagement de renoncer aux œuvres du mauvais, et de nous efforcer de vivre en hommes nouveaux, dignes de notre foi.

L’évangile selon saint Marc Mc 16, 1-7, commence par l’épisode des femmes qui se rendent au tombeau de grand matin pour embaumer le corps de Jésus. Alors que les disciples avaient disparu et sont absents de la scène, ces femmes font preuve de beaucoup de courage. Elles veulent exprimer leur amour envers Jésus, même si pour elles il est encore mort. Mais elles expriment aussi leur foi et leur espérance, car elles portent au fond de leur cœur une attente qu’elles ont encore difficile à déterminer.

Ces femmes étaient habitées par une seule interrogation : qui nous roulera la pierre à l’entrée du tombeau ? Telle est la question que nous aussi nous posons parfois, face aux nombreux défis que nous pouvons rencontrer : qui nous aidera ? Comment nous en sortir ? Mais lorsque nous sommes habités par la foi, c’est le Seigneur lui-même qui se charge d’enlever les obstacles qui se présentent sur notre chemin.

Ces femmes ont eu la vision de l’ange qui leur demandait de ne pas avoir peur et qui les a envoyées vers les disciples pour proclamer que Jésus est vivant. La résurrection de Jésus fait de nous des messagers de la bonne nouvelle de sa résurrection. Mais il nous faut braver notre peur pour le proclamer vivant.

Nous pouvons aussi percevoir dans cet évangile la sollicitude de Jésus qui aussitôt ressuscité veut rencontrer ses disciples, alors qu’ils l’avaient abandonné ; Il montre ainsi sa compassion et sa miséricorde envers eux.

A la lumière de ces lectures, prions pour que le Seigneur ravive notre foi en la résurrection. Puissions-nous toujours célébrer la victoire de la vie sur la mort, de l’amour sur la haine, et du bien sur le mal, amen. Alléluia! 
 
Rigobert Kyungu
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