Solennité de la Pentecôte de l’année liturgique B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Pentecôte de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres (Ac 2, 1-11). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates (Ga 5,16-25). Nous lirons l’évangile selon saint Jean au chapitre (Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15).
Ces lectures nous invitent à ouvrir nos cœurs au souffle de l’Esprit afin d’accueillir les dons que Dieu nous envoie à travers la troisième personne de la trinité.
La première lecture nous rapporte comment les disciples ont vécu l’événement de la Pentecôte. L’Esprit saint est descendu sur eux, apparaissant comme des langues de feu qui se partageaient en se posant sur chacun. Par la suite, ils se sont mis à parler en d’autres langues. Ceux qui les entendaient pouvaient aussi comprendre, chacun dans sa langue, alors que les disciples proclamaient les merveilles de Dieu. L’Esprit a donc agi tant chez les disciples que chez leurs interlocuteurs. En effet, c’est le même Esprit qui, aux uns donne la facilité de communiquer les merveilles de Dieu, et aux autres la capacité de mieux les comprendre. Voilà pourquoi il est important de demander son aide pour nous permettre tant de communiquer que de comprendre les nombreuses merveilles de Dieu. Car nous ne réalisons pas toujours facilement les nombreuses merveilles de Dieu contenues dans sa parole et dans tout l’univers, tellement nous sommes aveuglés, distraits et plongés dans bien d’autres choses de ce monde. Grâce à l’Esprit, nous pouvons acquérir l’intelligence intérieure afin de mieux comprendre la parole de Dieu, les événements de la vie et tout ce que Dieu a créé.
Dans la deuxième lecture, saint Paul nous exhorte à nous laisser conduire par l’Esprit de Dieu, c’est-à-dire à nous détacher des œuvres de la chair afin de permettre à l Esprit de produire en nous son fruit qui est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. Partant de cette exhortation de saint Paul, nous pouvons concevoir un canevas pratique, susceptible de nous aider à mieux faire notre examen de conscience pour ainsi évaluer au quotidien si vraiment nous nous laissons conduire par l’Esprit de Dieu ou pas.
Dans l’évangile, Jésus dit de l’Esprit saint qu’il est l’Esprit de vérité, devant nous conduire à la vérité entière. Quelle est cette vérité, sinon Jésus lui-même ? Car dans Jn 8, 14 Jésus dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie. L’Esprit a donc pour mission de nous aider à mieux connaître Jésus. En effet, dans un autre passage, saint Paul affirme que nul ne peut dire de Jésus qu’il est Seigneur s’il n’est poussé par l’Esprit (1 Cor 12, 3). Au fait, nous ne connaissons pas encore assez Jésus. Il nous appartient de toujours demander à l’Esprit de nous apprendre à le connaitre et à l’aimer davantage afin de mieux le suivre, mieux l’imiter et mieux le servir.
Toujours dans l’évangile, Jésus ajoute que l’Esprit saint témoigne en sa faveur et qu’il nous aidera aussi à rendre témoignage. Comment comprendre cela ? Au fait, il y a plusieurs manières de témoigner, par exemple proclamer les merveilles de Dieu comme l’ont fait les disciples. Mais ce peut aussi être à travers l’annonce de la parole de Dieu ou la proclamation de ses œuvres dans notre vie ou par notre manière de vivre. Finalement, il y a le témoignage dans le sens du martyre, c’est-à-dire le fait d’assumer les conséquences de l’appartenance à Jésus, même lorsque cela conduit à la persécution et au fait du martyre. Car le martyre est vraiment le témoignage par excellence.
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