Homélie du 28ème dimanche ordinaire – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 28ème dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre de la Sg 7, 7-11. La deuxième lecture provient de la lettre aux Hébreux 4, 12-13. Et nous lirons l’évangile selon saint Marc (Mc 10, 17-27).

Ces lectures nous invitent à examiner nos relations par rapport à la richesse matérielle, par rapport au prochain et par rapport à Dieu.

L’épisode de la rencontre entre le jeune homme riche et Jésus révèle que la richesse matérielle ne rend pas nécessairement heureux. Voilà pourquoi ce jeune homme était à la recherche de quelque chose d’autre, en vue d’un bonheur beaucoup plus grand, que la richesse matérielle ne peut procurer. Malheureusement il n’était pas capable d’abandonner sa richesse, tant il y était attaché. Dans la première lecture, l’auteur du livre de la sagesse affirme qu’il préfère la sagesse à toute la richesse du monde. N’est-ce pas cela qui manquait au jeune homme riche qui s’en est allé tout triste ?

Par ailleurs, ce jeune homme était tout de même satisfait de ce qu’il observait les commandements de Dieu, notamment par rapport à la relation avec le prochain. Ce bon comportement lui a valu les compliments de Jésus lui-même. Cependant, Jésus l’invitait à aller encore plus loin en renonçant à sa richesse, afin de venir en aide aux pauvres. Il nous arrive aussi de nous satisfaire à l’idée que nous n’avons pas de problèmes avec notre prochain, parce que nous ne faisons de tort à personne. Mais pour Jésus cela ne suffit pas. Pour lui, il nous faudrait voir ce que nous devrions faire davantage à l’égard de notre prochain.  Jésus nous invite ainsi à quitter notre indifférence pour nous intéresser à la situation de nos frères et sœurs, particulièrement les pauvres, afin de leur exprimer notre compassion en posant des actes de charité en leur faveur.

Au fait, la relation à la richesse matérielle, et celle par rapport au prochain, nous ramènent toutes deux à notre relation par rapport à Dieu. Car en fin de compte, seul Dieu peut procurer le bonheur que recherchait le jeune homme riche. Et la sagesse dont parle l’auteur de la première lecture, est bien un don de Dieu qui s’obtient par la prière, comme l’affirme l’écrivain biblique. Ainsi, même les riches peuvent obtenir le salut et la vie éternelle s’ils font usage de la sagesse qui vient de Dieu. Voilà ce que Jésus insinuait lorsqu’il a répondu aux disciples pour qui le salut paraissait impossible face à l’exigence de tout quitter.

La préoccupation des disciples révèle en fait que nous sommes tous riches en quelque chose, et un peu trop attachés à ce que nous possédons. En écoutant l’évangile d’aujourd’hui, ne regardons pas seulement ceux qui paraissent plus riches que nous, mais prenons le courage de nous regarder nous-mêmes afin de nous laisser interpeller par la parole de Dieu qui juge les intentions et les pensées du cœur, comme l’affirme la seconde lecture.

A la lumière de ces lectures, laissons-nous toucher par le regard de Jésus, qui est toujours plein d’amour et de compassion, comme autrefois à l’égard du jeune homme riche. Que le Seigneur nous accorde le don de la sagesse et l’esprit du discernement, amen !
Rigobert Kyungu, SJ
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