Célébration de la solennité de l’Ascension du Seigneur – Année B (Père Rigobert Kyungu, SJ)

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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de l’Ascension du Seigneur de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres (Ac 1, 1-11). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Ephésiens (Ep 4, 1-13). Nous lirons l’évangile selon saint Marc (Mc 16, 15- 20).

Par la célébration de l’Ascension, l’Eglise veut signifier la fin de la présence physique de Jésus au milieu des siens. En effet, aussitôt après sa résurrection, Jésus est plusieurs fois apparu à ses disciples et à de nombreuses autres personnes jusqu’au jour où, en présence de ses disciples, il a été enlevé au ciel, à leur grand étonnement.

Le récit de l’ascension rapporté dans la première lecture reprend les dernières paroles de Jésus peu avant de s’en aller. Il demandait à ses disciples de ne pas quitter Jérusalem jusqu’à ce qu’ils reçoivent la force du Saint Esprit. Il les confirmait aussi comme des témoins de son enseignement, de sa mort et de sa résurrection. La fin de la présence physique de Jésus sur terre correspond au début d’une autre aventure, celle de continuer le travail qu’il a lui-même commencé, à savoir prêcher le royaume de Dieu jusqu’aux extremités de la terre. Cette mission continue jusqu’à nos jours, plus de 2000 ans après tous ces évènements. A l’instar des disciples, nous avons donc la tâche de témoigner de Jésus qui nous assiste toujours en nous donnant la force son Esprit.

La mission de témoigner de Jésus ne consiste pas seulement à parler de lui, mais aussi à vivre conformément à l’enseignement qu’il nous a laissé, c.-à-d. à être ses témoins à travers des gestes concrets et visibles, que nous devrons accomplir en son nom.

L’évangile de ce jour nous décrit aussi la mission que Jésus confie à ses disciples et qui se résume en la proclamation de la bonne nouvelle à toute la création. Jésus nous avertit que cet évangile ne sera pas nécessairement accueilli par tous. Car certains le refuseront et ce faisant, ils auront choisi leur propre condamnation. Mais le salut ne sera accordé qu’à ceux qui auront cru.  Dans ce passage de l’évangile, Jésus décrit différents signes qui accompagneront ceux qui auront cru en lui. Ces signes qui attestent et confirment sa parole peuvent se résumer en un seul mot : l’amour. Car c’est par la force de l’amour que l’on peut chasser des mauvais esprits tels que la division, la jalousie, le mensonge, la haine, etc. Le langage nouveau dont parle Jésus n’est autre que celui de l’amour. Car l’amour s’exprime de plusieurs manières et dans différents actes de charité et de compassion que nous posons. En effet, en dépit des déviations de notre monde, nous pouvons bien noter des signes d’amour et de charité qui confirment la parole de Jésus aujourd’hui : par exemple les organisations caritatives qui nourrissent les pauvres gratuitement, ou les communautés qui se dévouent pour les orphelins, ou encore celles qui s’occupent des mourants, pour ne citer que ces exemples.

Lorsque le Seigneur fut enlevé aux yeux des disciples, deux anges sont apparus pour leur demander de ne pas rester là à regarder le ciel. C’est un appel à retourner dans le quotidien pour le transformer. La célébration de l’ascension nous invite donc à retourner dans notre quotidien pour le transformer avec Jésus, qui est toujours avec nous, en dépit de son absence physique. Voilà pourquoi la deuxième lecture nous invite à nous conduire d’une manière digne de notre vocation.

A la lumière de ces lectures, prions pour que, par la force de l’amour que l’Esprit de Jésus met dans nos cœurs, nous puissions nous engager à transformer le monde en commençant par nous-mêmes, notre entourage et notre environnement. Amen.
 
Rigobert Kyungu SJ 
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