Fête de la Transfiguration du Seigneur — Année A

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la fête de la transfiguration du Seigneur. Cette fête est célébrée chaque année en la date du 6 août. La première lecture est tirée du livre de Daniel (Dn 7, 9-10.13-14). La deuxième lecture provient de la deuxième lettre de saint Pierre (2 P 1, 16-19). Nous lirons l’évangile selon saint Mathieu 17, 1-9.

Cette lecture nous invite à écouter Jésus à qui est donnée splendeur et gloire, sur la montagne de la transfiguration.

Dans la première lecture, Daniel rapporte la vision prophétique qu’il a eue, celle de la glorification du Fils d’homme à qui qui fut donné domination, gloire et royauté. Daniel proclame ainsi la royauté éternelle du Fis d’homme. Cette vision est une annonce prophétique de la glorification de Jésus.

Dans la deuxième lecture, saint Pierre parle en témoin oculaire pour confirmer la véracité du récit de la transfiguration de Jésus. Pierre affirme avoir entendu de ses oreilles la voix venue du ciel qui affirmait que Jésus était le fils bien-aimé du Père. Pierre appelle ainsi à se fixer sur la parole prophétique de Jésus. Pour saint Pierre, cette parole est une lampe qui brille dans un lieu obscur jusqu’à ce que paraisse le jour. En effet, lors de la transfiguration, la voix venue du ciel invitait aussi Pierre et les deux autres disciples à voir en Jésus le Fils de Dieu, en qui Dieu trouve sa joie. Cette voix invitait ainsi à écouter Jésus.

Lors de la transfiguration, Moïse et Elie sont aussi apparus et ils s’entretenaient avec Jésus. Moïse représente la loi et Elie représente les prophètes. Mais Jésus les dépasse tous car il est l’accomplissement de la loi et des prophètes. Jésus est celui en qui s’incarne toute l’écriture, la loi et les prophètes. Il est ainsi l’interprète indiqué des Ecritures. Nous ne pouvons pas comprendre les saintes écritures sans nous référer à Jésus que le Père nous demande d’écouter. Et ce sont les évangiles qui nous rapprochent davantage de Jésus. Voilà pourquoi dans la liturgie de la parole, l’accent est toujours mis sur l’évangile. C’est là une invitation à nous familiariser avec l’évangile afin de mieux comprendre l’écriture en nous référant à Jésus. L’évangile nous fait aussi connaître la personne de Jésus afin de mieux l’aimer, le suivre, l’imiter et le servir.

Par ailleurs, l’épisode de la transfiguration de Jésus préparait aussi les disciples face aux épreuves qui allaient advenir, notamment la passion et la mort de Jésus. C’est d’ailleurs le sujet autour duquel Jésus s’entretenait avec Moïse et Elie. Jésus préparait donc ses disciples à tenir bon dans la foi pour accepter le scandale de la croix. Il nous revient aussi de nous référer à des expériences de la manifestation de la gloire de Dieu dans nos vies, lorsque nous sommes confrontés à des épreuves dans notre vie de foi.

La voix venue du ciel lors de la transfiguration avait confirmé la filiation divine de Jésus. C’était aussi le cas lors de son baptême. Nous aussi, lors de notre baptême, nous devenons des fils adoptifs de Dieu. Devenir enfants de Dieu est un pouvoir que Dieu nous octroie (Jn 1, 12). C’est une dignité que nul ne peut nous enlever. Il nous revient de l’entretenir toujours. En outre, la voix du Père venue du ciel affirmait qu’il trouvait sa joie en Jésus. Pour nous aussi, lorsque Dieu nous regarde, il trouve sa joie en nous car il nous a créés par amour. Nous sommes appelés à ne pas lui enlever cette joie. C’est un appel à lui rester fidèle afin qu’il continue à se réjouir de nous lorsqu’il nous regarde.

A la fin du récit de la transfiguration, Jésus demande à ses disciples de ne pas en parler jusqu’après sa résurrection. En effet, Jésus avait toujours interdit d’être présenté dans sa gloire avant sa passion, sa mort et sa résurrection. Car il fallait qu’il passe d’abord par la croix. Il enseignait ainsi qu’il n’y a pas de gloire sans la croix. Celle-ci est un passage nécessaire. Il nous revient de toujours méditer sur la croix de Jésus afin de mieux assumer notre propre croix que Jésus nous demande de porter pour le suivre sur le chemin de la résurrection.

A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur de nous donner la grâce de connaître vraiment qui est Jésus et de nous attacher à sa parole qui est source de bonheur éternel, amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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