Homélie de l’Épiphanie du Seigneur – Année B (Père Rigobert Kyungu, SJ)

Epiphanie du Seigneur
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Frères et sœurs, Nous célébrons aujourd’hui la solennité de l’épiphanie de Notre Seigneur Jésus-Christ. La première lecture est tirée du livre d’Isaïe (Is 60, 1-6). La deuxième lecture provient de l’épitre de saint Paul apôtre aux Ephésiens (Eph 3, 2-6). Nous lirons l’évangile selon saint Matthieu (Mt 2, 1-12).

Célébrer l’épiphanie du Seigneur signifie reconnaître sa manifestation ou sa révélation au monde entier. Il s’agit de réaliser que Jésus est venu, non seulement pour les juifs, mais aussi pour tous les hommes et toutes les femmes, quelle que soit leur race ou leur croyance, y compris les païens. C’est cela que saint Paul affirme dans la deuxième lecture, lorsqu’il déclare comprendre la révélation du mystère de Dieu, à savoir que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’évangile.

L’évangile d’aujourd’hui nous rapporte le récit des rois mages, qui sont des étrangers et des païens et qui, de manière mystérieuse sont venus adorer Jésus. Nous sommes donc invités à ne pas être trop possessifs des trésors de l’évangile, car le salut que le Christ apporte est destiné à tous. Il nous revient de favoriser l’expansion de son évangile à travers le monde entier et de n’y poser aucun obstacle. Nous avons donc le défi d’attirer les païens au Christ, à partir de notre témoignage de vie.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe invite les israélites à reconnaître ce que le Seigneur fait au milieu d’eux en ramenant les exilés dans leur pays. Le prophète appelle le peuple qui était plongé dans l’obscurité, à se tenir debout et à ouvrir les yeux pour regarder la lumière du Seigneur qui vient le sortir des ténèbres. Nous pouvons aussi prendre cet appel à notre propre compte. Car lors de notre baptême, Dieu nous a aussi donné son Esprit de lumière. Il nous suffit d’ouvrir les yeux et de regarder au fond de nos cœurs pour y percevoir la lumière de l’Esprit, venu nous aider à quitter nos ténèbres afin de resplendir de la lumière du Christ. Dans l’évangile, cette lumière est représentée par l’étoile que les mages suivaient. Lorsque l’étoile a disparu, il a fallu que les chefs des prêtres et les scribes scrutent les écritures pour retrouver la direction où devaient se rendre les mages. Dans nos vies, il arrive aussi parfois que la lumière de la foi disparaisse pour un temps plus ou moins long.  Ce passage de l’évangile nous montre qu’en pareilles circonstances, il nous faut retourner aux écritures, afin de retrouver la bonne direction à donner à nos vies.

L’évangile rapporte aussi la scène de l’agitation du roi Hérode qui s’est mis en colère en entendant parler de la naissance d’un autre roi. Hérode fut un mauvais gouvernant. Non seulement il avait massacré des enfants innocents, mais il commettait aussi d’autres tueries pour préserver son pouvoir. Cependant, il n’a pas échappé à la vérité de l’histoire, car la mort l’a rattrapé, alors que Jésus, le vrai roi, vit et règne pour les siècles. Cet épisode nous révèle que les pouvoirs totalitaires dans le monde, quelle que soit leur puissance, finiront par disparaître.  Prions pour la conversion des gouvernants aveuglés par leur pouvoir, afin qu’ils se mettent au service de leurs peuples, et qu’ils reconnaissent et adorent l’unique vrai roi, Jésus-Christ Notre Seigneur.

A la lumière de ces lectures, prions pour que le Seigneur se révèle et se manifeste au monde aujourd’hui, et attire davantage à lui tous les hommes, en particulier les païens. Amen.
 
Rigobert Kyungu, SJ
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