Homélie du 17ème dimanche ordinaire – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 17ème dimanche ordinaire de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du 2ème livre des Rois (2 R 4, 42-44). La 2ème lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Ephésiens (Eph 4, 1-6). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 6, 1-15).

Ces lectures nous invitent à être généreux afin de partager ce que nous avons avec ceux qui sont dans le besoin.

En effet, plusieurs personnes souffrent encore de la faim dans le monde alors qu’il y a assez de nourriture pour tous. C’est à cause de l’égoïsme de l’homme qu’il y a une mauvaise distribution des richesses de la terre, suscitant ainsi beaucoup d’inégalités entre les hommes. Et pourtant, il y a moyen d’éradiquer la faim si nous partageons ce que nous avons les uns avec les autres, comme nous le montrent les lectures d’aujourd’hui. L’appel est celui de combattre l’égoïsme, l’égocentrisme et le repli sur soi. Dans la deuxième lecture, saint Paul nous invite à garder l’unité dans l’Esprit car nous formons un seul corps. Comme membres du même corps, nous devrions porter les soucis les uns des autres afin de renforcer notre communion dans le Christ notre Seigneur.

La première lecture et l’évangile nous rapportent des récits de miracles dans lesquels la nourriture est multipliée pour nourrir tout le monde. Mais ces miracles ne se sont pas accomplis à partir de rien. Il y a au départ un geste de générosité de la part de l’homme. En effet, c’est un homme de bonne volonté qui a offert à Elysée vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac. Et dans l’évangile, c’est un autre jeune homme qui offre à Jésus cinq pains et deux poissons. Lorsqu’il y a de la générosité de la part de l’homme, Dieu intervient pour la multiplier en faveur de la multitude. Dans ce sens, Dieu nous montre qu’il a besoin de notre collaboration pour manifester sa gloire. Ainsi, nous ne pouvons pas lui demander de nous donner le pain quotidien si au départ nous ne nous mettons pas au travail pour le produire.

La générosité exclut toute tendance à l’égoïsme et à l’’égocentrisme. Dans l’évangile, Jésus a mis à l’épreuve Philippe en lui demandant d’acheter à manger. A travers sa réponse, Philippe exprime son incapacité à nourrir une si grande foule car il n’avait que peu d’argent. Telle peut aussi être notre attitude face à des situations de crise dans notre vie. Nous sous-estimons facilement notre capacité à apporter notre contribution au changement de certaines situations. Et pourtant chacun de nous est capable de toujours faire quelque chose de plus, face à des situations difficiles. Il est important de croire en nos capacités. En revanche, la réponse d’André envers Jésus est un peu plus courageuse. C’est lui qui remarque qu’il y avait un jeune homme avec cinq pains et deux poissons. Face à la crise, il nous faut repérer les différentes possibilités qui s’offrent, même si elles peuvent dépasser nos capacités. Quant aux Juifs, ils affichent un comportement étrange. Ils suivent Jésus à cause des signes qu’il accomplit, notamment les nombreuses guérisons. Et après avoir mangé, ils veulent faire de lui leur roi. Bref, ils sont derrière Jésus pour des intérêts matériels égoïstes et non pas pour la nourriture céleste que Jésus est venu donner. Nous devrions, nous aussi, examiner nos motivations dans nos engagements au sein de l’Eglise.

A la lumière de ces lectures, prions pour que par-delà la recherche du pain matériel quotidien, Dieu suscite en nos cœurs la faim de sa parole et celle du vrai pain de vie qu’est Jésus-Christ lui-même. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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