Homélie du 20ème dimanche ordinaire – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 20^ème dimanche ordinaire de l’année liturgique B. La 1^ère lecture est tirée du livre des Proverbes (Pr 9, 1-6). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Ephésiens ((Ep 5, 15-20). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 6, 51-58).

Ces lectures nous invitent à trouver en Jésus la nourriture qui donne la vie éternelle.

Il est une évidence que dès sa naissance sur terre, l’homme doit toujours se nourrir pour vivre, et ce, jusqu’à la fin de ses jours. Mais après la vie sur terre, il y a une autre vie, pour laquelle il faut aussi se nourrir dès à présent. Dans l’évangile, Jésus nous invite à nous nourrir de sa chair et de son sang dès maintenant, pour entretenir en nous la vie éternelle.

L’extrait du livre des proverbes qui constitue la première lecture d’aujourd’hui nous offre une autre invitation, celle de la sagesse qui a apprêté son repas. C’est en fait Dieu lui-même qui nous invite à partager sa divinité. Dans la deuxième lecture, Saint Paul, montrant que c’est l’Esprit Saint qui accorde la sagesse, nous exhorte à écouter la voie de la sagesse, pour nous conduire selon la volonté du Seigneur. Il nous exhorte aussi à vivre dans l’action de grâces, sans nous laisser distraire par la nourriture terrestre, et particulièrement la boisson.

Etre sage, c’est donc savoir écouter le Seigneur et suivre ce qu’il commande, même lorsque son enseignement parait difficile à accepter. Les juifs ont eu des difficultés à accepter le langage de Jésus lorsqu’il les invitait à se nourrir de sa chair et de son sang ; ils se demandaient comment cela pouvait se faire. Nous pouvons nous aussi nous poser la même question aujourd’hui : Est-ce possible de manger la chair de Jésus et de boire son sang ? Lorsque nous nous limitons seulement à notre intelligence humaine comme les juifs, nous ne pourrons jamais accueillir ce message de Jésus. Il faudrait l’aide du Saint Esprit pour nous donner la grâce de la foi et de la sagesse.

Le pain eucharistique de Jésus est à recevoir dans la foi, par-delà ce qui est sensible. Et c’est dans la foi que nous accueillons Jésus qui désire habiter en nous pour transformer toute notre vie. Communier à son corps et à son sang, nous exige de nous conformer à son enseignement et à sa manière de vivre. Nous mangeons son corps et buvons son sang pour qu’il demeure en nous et nous en lui, comme lui demeure et vit dans le Père.