Homélie du 21ème dimanche ordinaire – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 21ème dimanche ordinaire de l’année liturgique B. La 1ère lecture est tirée du livre de Josué (24, 1-2a.15-17.18b). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Ephésiens (Ep 5, 21-32). Nous lirons l’évangile selon saint Jean (Jn 6, 60-69).

Ces lectures nous invitent à choisir entre servir le Seigneur et servir d’autres dieux.

Dans la première lecture, Josué interpelle les fils d’Israël qui se sont adonnés à l’idolâtrie alors qu’ils savaient que c’est l’Unique Dieu d’Israël qui les avait fait sortir de l’esclavage d’Egypte. Quant à Josué lui-même, il indique clairement que lui et sa famille ont choisi de servir le Seigneur.

Dans l’évangile, les juifs qui ont suivi Jésus depuis Capharnaüm sont scandalisés parce qu’il a déclaré qu’il est le pain de vie descendu du ciel. En fait, il n’y a rien d’étonnant à cela, car un tel enseignement dépasse tout entendement humain, surtout lorsqu’on cherche à le comprendre au niveau de l’intelligence humaine seulement, sans recourir à la foi. Aujourd’hui aussi, il y a des enseignements qui peuvent nous déranger et même nous scandaliser. Voilà pourquoi certains passent d’une Eglise à l’autre, à la recherche de ce qui peut les satisfaire. D’autres ont cessé de suivre Jésus parce que son enseignement est difficile à comprendre, à accepter et à suivre.

Jésus qui sait tout n’était pas étonné de ce comportement des juifs, ni de notre comportement aujourd’hui. Voilà pourquoi il a déclaré que nul ne peut venir à lui, si le Père lui-même ne l’attire (Jn 6, 44). En effet, suivre Jésus est à la fois un don et une grâce. Car même s’il dépend de l’homme de s’engager à suivre Jésus, c’est Dieu lui-même qui donne le don de la foi, la force et la capacité d’accueillir l’enseignement de Jésus. Il nous revient donc de demander et d’implorer le don de la foi, pour que nous soyons capables d’accepter et d’accueillir les enseignements de Jésus au sein de l’Eglise. Et en l’occurrence aujourd’hui, il s’agit de l’enseignement sur le pain de vie ou l’eucharistie. Pour croire en la présence réelle de Jésus dans l’hostie consacrée, nous avons besoin de la grâce de Dieu lui-même.

Au fait Jésus ne nous force pas à croire en lui ; au contraire, il nous laisse toujours libres. Nous avons la liberté de choisir entre le suivre ou pas. L’évangile n’est jamais une imposition, mais toujours une proposition libre. Dans l’évangile d’aujourd’hui, seuls les douze sont restés avec Jésus et ils ont déclaré, par la bouche de Pierre, qu’ils n’ont d’autre personne auprès de qui aller. Ainsi, ont-ils confessé leur foi en affirmant qu’ils croient en Jésus, reconnaissant aussi qu’il vient de Dieu. Quant aux peuples d’Israël, ils devaient choisir entre Dieu et les autres faux dieux. Aujourd’hui aussi, nous devons choisir entre Dieu et les idoles. En effet, il y a des gens qui se disent croyants mais qui pourtant se livrent à des pratiques occultes qui n’ont rien à faire avec Dieu. Ils sont des chrétiens d’apparence alors qu’ils adorent d’autres faux dieux. Beaucoup s’adonnent à de telles pratiques pour avoir le pouvoir ou pour gagner beaucoup d’argent. Jésus n’a-t-il pas dit que nous ne devons pas servir à la fois Dieu et l’argent (Mt 6, 24) ?

Dans la deuxième lecture, saint Paul exhorte les hommes mariés à aimer leurs épouses comme Jésus a aimé l’Eglise. Plus que la soumission des femmes envers leurs époux, il est question d’établir des relations d’amour, empreintes de respect mutuel. Ici aussi, il y a un appel à servir le Seigneur plutôt que chercher à dominer l’autre, se considérant ainsi soi-même comme un petit dieu. A la lumière de ces lectures, demandons à Dieu de nous aider à choisir de le servir en toutes choses, amen.

Rigobert Kyungu, SJ
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