Homélie du 22 Octobre 2023: 29ème dimanche du T.O – Année A (Père Rigobert Kyungu, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 29ème dimanche ordinaire de l’année liturgique A. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 45, 4-6). La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (1 Thess 1, 1-8). Nous lirons l’évangile selon saint Mathieu au chapitre 22, 15-21.


Ces lectures nous invitent à considérer la suprématie de Dieu dans notre existence humaine. En effet, à plusieurs endroits les Ecritures montrent comment Dieu intervient dans l’histoire des hommes : c’est lui qui la mène ; il dirige même les rois. Les Ecritures déclarent aussi qu’il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu (Rm 13, 1).

Pour répondre à la question des pharisiens et des hérodiens à propos de l’impôt à César, Jésus montre que c’est Dieu qui dispose de tous les hommes. La monnaie, dit-il, appartient à César car elle porte son image, ou son effigie. A César on ne rend donc que la monnaie, mais pas à Dieu car c’est l’homme tout entier qui appartient à Dieu. En effet, chaque personne est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Partant de cette réponse de Jésus, il ne s’agit pas de faire la part des choses entre le pouvoir politique terrestre et le pouvoir divin. Car à Dieu il faut tout rendre ! Parce que tout lui appartient ! Il est l’auteur de toute chose, y compris la personne dans toutes ses dimensions.

Dans cette optique, même l’organisation politique de la société doit être subordonnée au plan de Dieu, à qui l’on doit rendre des comptes. Tel est le sens de la première lecture où l’on nous montre comment Dieu organise la vie et le destin d’un peuple, même s’il est dirigé par un roi païen. La politique, ou l’organisation de la vie sociale ne sont pas à séparer des considérations religieuses. Le citoyen chrétien ne peut pas se diviser pour être tantôt homme politiue et tantôt chrétien. Ou bien il est chrétien, ou bien il ne l’est pas.  Car il est appelé à témoigner de sa foi dans le milieu où il vit ; c’est ce qu’ont fait les Thessaloniciens à qui Paul s’adresse ; ils ont témoigné de leur foi au sein d’un monde païen.

Ces lectures sont aussi une interpellation aux dirigeants de ce monde, pour qu’ils comprennent qu’ils ont des comptes à rendre à Dieu. En effet, les chefs politiques courent souvent le risque de se considérer comme des dieux et de vouloir se faire adorer, à l’instar de César. Le Seigneur l’affirme dans la première lecture : Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre : en dehors de moi, il n’y a pas de Dieu. Tout dirigeant politique doit se mettre au service du peuple et c’est seulement ainsi qu’il peut se savoir au service de Dieu. Car il est possible de se sanctifier à travers la politique, si on se met réellement au service de la société.

A la lumière de ces lectures, demandons la grâce de placer Dieu au-dessus de toute chose, et surtout de nos vies, car ayant été créés à son image, nous lui appartenons totalement. Rendre au Seigneur ce qui est à lui, c’est lui offrir toute notre vie, afin qu’elle soit au service de sa louange et de sa gloire, à travers le service de nos frères et de nos sœurs.  Amen.
P. Rigobert Kyungu, S.J.
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