Homélie du 24 Septembre 2023: 25ème dimanche du T.O – Année A (Père Rigobert Kyungu, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le 25ème dimanche ordinaire de l’année liturgique A. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 55, 6-9). La deuxième lecture provient de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (Ph 1, 20c-24.27a). Nous lirons l’évangile selon saint Mathieu au chapitre 20, 1-16.  Ces lectures nous invitent à contempler la bonté de Dieu, afin de l’imiter, et à savoir apprécier les dons reçus de lui, sans envier ceux des autres.

Dans la première lecture, le prophète Isaïe affirme que les pensées de Dieu sont différentes de celles des hommes ; elles sont toujours au-dessus des pensées humaines. Dans la parabole des ouvriers de la dernière heure que nous raconte Jésus, ceux qui avaient commencé à travailler de bonne heure sont indignés parce que le Maître de la vigne a été bon envers ceux qui ont été embauchés à la fin, car il a donné à tous le même salaire. Oui, chez Dieu, les premiers peuvent devenir derniers, et vice versa. En effet, Jésus n’a-t-il pas aussi dit que les prostituées et les publicains nous précéderont dans le royaume ? (Mt 21, 31) Voilà qui montre que la manière de voir de Dieu est bien différente de la nôtre. Car Dieu est bon envers tous, et il a de la compassion pour chaque personne. C’est toujours lui qui fait le premier pas envers nous, à l’instar du Maître de la vigne qui ne s’est pas fatigué à sortir plusieurs fois, à la recherche des personnes désœuvrées, afin de les embaucher dans sa vigne. Puissions-nous aussi imiter sa bonté et sa compassion, en particulier envers les plus faibles, et les plus démunis.

Cet évangile nous invite ainsi à nous réjouir avec les autres lorsque nous les voyons prospérer, au lieu de les jalouser et de les envier. Nous devrions plutôt nous exercer à remercier et à louer le Seigneur pour ce qu’il réalise en faveur de notre prochain. En effet, il y a en nous un instinct qui nous pousse souvent à penser que nous n’avons jamais assez, et que c’est plutôt à d’autres que le Seigneur donne davantage. Mais la vérité est que nous sommes souvent ignorants de ce que nous valons et de ce que nous avons. Il y a un appel à reconnaître d’abord les nombreux dons que nous avons reçus du Seigneur, afin de susciter en nous l’esprit de reconnaissance et de louange, au lieu de nous plaindre et de nous lamenter.

Par ailleurs, ces lectures nous invitent aussi à nous mettre au travail pour combattre la paresse, l’oisiveté et l’envie. Saint Paul qui est heureux de pouvoir mourir, se dit tout de même aussi content de continuer à vivre, s’il peut encore faire un travail utile. Et dans la parabole de l’évangile, le Maître de la vigne se montre préoccupé pour ceux qui n’ont pas de travail. Dans Jean 5, 17, Jésus dit : Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. Puissions-nous aussi être toujours à l’œuvre pour notre épanouissement et pour le développement de la société car dit-on, le travail anoblit l’homme. Dans ce sens, il appartient aussi à ceux qui ont des possibilités ou des responsabilités, de créer de l’emploi pour les nombreuses personnes désoeuvrées, à l’instar du Maître de la vigne. Que les employeurs s’evertuent à donner un salaire juste qui corresponde au travail accompli et qui aide à l’épanouissement de la personne.

A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur la grâce d’accueillir avec reconnaissance ce qu’il nous donne et de valoriser le travail dans notre société, Amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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