Homélie du Deuxième Dimanche de l’Avent – Année B (Père Rigobert Kyungu, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et Sœurs, nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de l’Avent de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 40, 1-5.9-11). La deuxième lecture provient de la deuxième lettre de Pierre (2 P 3, 8-14).  Nous lirons l’Évangile selon saint Marc au chapitre 1, 1-8.

Ces lectures nous invitent à nous convertir pour accueillir le Christ et la Bonne Nouvelle qu’il nous apporte.

En effet, Jésus vient nous rejoindre dans notre situation concrète, pour nous annoncer sa parole qui libère et qui sauve. Nous vivons dans un contexte mondial au tableau partiellement sombre. Les guerres ne cessent de se multiplier et la perspective de la paix n’est pas si évidente. Il y a aussi d’autres nombreuses situations de souffrance qui révèlent les limites et le péché de l’humanité. C’est au cœur de ces événements que nous devons considérer la venue de Jésus comme une vraie bonne nouvelle pour nous, susceptible de nous transformer radicalement.

La première lecture commence par des paroles de réconfort qui peuvent nous faire du bien : consolez, consolez mon peuple dit votre Dieu. A travers la bouche d’Isaïe, c’est le Seigneur qui envoie les prophètes consoler son peuple qui subissait les souffrances de l’exil. C’est le même Seigneur qui désire aussi nous consoler dans nos nombreuses situations de souffrance. Isaïe déclare encore : le Seigneur Dieu vient avec puissance et son bras est victorieux.

Dans l’évangile, Jean-Baptiste dira aussi : il est plus puissant que moi, je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Nous avons donc un Dieu fort et puissant pour qui rien n’est impossible ; il est le berger qui veille sur nous avec tendresse, malgré nos faiblesses et notre impuissance apparente face aux diverses forces qui peuvent nous opprimer. Il peut donc nous consoler dans nos détresses malgré des signes de désespoir. Au début de son évangile, saint Marc parle du commencement de l’évangile ou de la bonne nouvelle. Voilà la consolation qui vient de Dieu. Saint Marc affirme aussi que Jésus est Fils de Dieu. Mais par la suite, il va maintenir secrète l’identité de Jésus. Et même lorsque Pierre reconnaît en Jésus le Messie, il lui est vivement défendu d’en parler à personne (Mc 8, 27-28). C’est seulement à la mort de Jésus que Marc fait mention du centurion qui confessera ouvertement que Jésus était vraiment le Fils de Dieu (Mc 15, 39).  Il nous revient de méditer sur cette identité afin de mieux réaliser la force et la puissance de Jésus dans nos vies aujourd’hui.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Marc rapporte que pour mieux préparer la venue de Jésus, Jean-Baptiste invitait le peuple à la conversion, et tous se faisaient baptiser en reconnaissant leurs péchés. Dans la deuxième lecture, saint Pierre dit que le Seigneur prend patience avec nous et nous accorde le temps nécessaire pour nous convertir. L’apôtre Pierre nous exhorte ainsi à la sainteté de vie et au respect de Dieu.  Il nous demande de tout faire pour que le Christ nous trouve nets et irréprochables, sans tache ni défaut, dans la paix. L’appel à la conversion nous concerne donc de manière permanente. Efforçons-nous d’y travailler sans cesse alors que Dieu prend patience avec nous, comme nous le rappelle l’apôtre.

A la lumière de ces lectures, demandons la grâce de reconnaitre nos péchés pour obtenir le pardon de Dieu, afin de nous engager sur le chemin de la conversion, et ainsi accueillir dans nos cœurs Jésus-Christ, le Fils de Dieu, et la Bonne nouvelle qu’il nous apporte. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
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