Homélie du Deuxième dimanche de Pâques – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Père Rigobert Kyungu
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de Pâques de l’année liturgique B. Depuis quelques années, le deuxième dimanche de Pâques a aussi été choisi pour célébrer la miséricorde divine. La première lecture est tirée des Actes des apôtres 4, 32-35. La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Jean (1 Jn 5, 1-6). Nous lirons l’évangile selon saint Jean 20, 19-31.

Ces lectures nous invitent à fonder notre foi en Jésus et à croire qu’il est le Fils de Dieu, celui qui a vaincu la mort et qui est venu pour nous donner la vie abondance.

L’évangile de ce dimanche nous rapporte deux épisodes des apparitions de Jésus après sa résurrection. Alors que les disciples se rassemblent en verrouillant toutes les portes par crainte des juifs, Jésus entre et se rend présent au milieu d’eux. Il leur souhaite la paix, chassant ainsi la peur qui les habite. Aujourd’hui, Jésus ressuscité désire nous transmettre aussi sa paix, afin de chasser les nombreuses peurs que nous portons. En effet, nous avons peur du lendemain, peur de la nuit, peur de la mort, peur de nos collaborateurs, et même peur de nos proches, et qu’en sais-je encore. Ainsi, avec toutes ces peurs, nous verrouillons non seulement les portes de nos maisons, mais aussi celles de nos cœurs. Et pourtant, nous ne pouvons sortir de nos peurs que si nous permettons à Jésus d’entrer en nous pour remplir nos cœurs de son amour et de sa paix.

La première lecture nous rapporte l’engagement de foi qui caractérisait la première communauté chrétienne. Les premiers chrétiens exprimaient leur foi à travers les gestes de charité et d’attention mutuelle qu’ils posaient. Ils n’avaient pas peur de mettre leurs biens en commun, ni de déposer le montant de la vente aux pieds des apôtres. Ils étaient heureux de manifester leur générosité à travers la mise en commun des biens et personne n’était dans le besoin. En plus, ils n’avaient pas peur les uns des autres. Nous pouvons nous inspirer de leur exemple pour exprimer notre foi au Seigneur ressuscité par des actes de générosité et de solidarité envers les plus démunis dans nos quartiers et nos milieux de vie. Saint Jean dans la deuxième lecture atteste qu’être vainqueur du monde c’est tout simplement croire en Jésus-Christ. Et Jésus lui-même dans l’évangile, interpelle Thomas et l’invite à ne pas être incrédule. C’est donc par notre foi manifestée dans des actes concrets de charité et de solidarité, que nous pourrons vaincre le monde, marqué par l’injustice, l’égoïsme et la peur de l’autre.

Dans l’évangile, Jésus remet à ses apôtres le pouvoir de pardonner les péchés, et les rend ainsi témoins de sa propre miséricorde. En effet, parmi les choses qui peuvent nous faire peur, il y a aussi le poids de nos propres péchés. Cependant, bien que pécheurs, nous sommes toujours aimés par Dieu ; nous pouvons toujours bénéficier de la miséricorde de Dieu car il ne peut jamais nous en priver lorsque nous l’implorons. Cependant, il nous invite aussi à être miséricordieux envers les autres, de la même manière que lui nous montre toujours sa miséricorde.

A la lumière de ces lectures, prions pour que Jésus ressuscité nous aide à passer de la peur à la paix intérieure, afin que nous n’ayons aucune autre crainte, sinon celle de Dieu, exprimée dans le respect de ses commandements, et dans l’attention les uns envers les autres. Amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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