Homélie du dimanche de la Résurrection (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Résurrection du Christ
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Frères et sœurs, voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie. En la veillée pascale, nous avons chanté que Jésus ressuscité est l’astre du matin qui ne connaît pas de couchant.

Le cierge pascal que nous avons allumé symbolise la lumière de Jésus, qui vient chasser les ténèbres du péché. Nous célébrons donc Jésus-Christ ressuscité, la lumière du monde, vainqueur du péché et de la mort. Oui, le Christ est Vivant, Alléluia !

Dans la première lecture, tirée de Ac 10, 34a.37-43, Pierre proclame cette Bonne Nouvelle avec assurance, alors qu’il se trouve à Césarée chez un centurion romain. C’est à se demander d’où lui vient ce courage car peu de jours auparavant il n’avait même pas osé admettre qu’il était disciple de Jésus. La plongée dans la mort et la résurrection de Jésus l’a vraiment transformé.

Nous retrouvons Pierre dans l’évangile d’aujourd’hui, selon saint Jn 20, 1-9. Pierre est en compagnie du disciple bien-aimé, qui après avoir vu le tombeau, le linceul et le linge, a vite compris et a immédiatement cru que Jésus est vraiment ressuscité. Oui, la résurrection de Jésus est d’abord un mystère à accueillir dans la foi. Il nous revient aussi d’ouvrir nos yeux intérieurs pour percevoir les signes de la résurrection en nous et autour de nous. Saint Paul nous fait le même écho, dans la deuxième lecture qui est tirée de sa lettre aux Col 3, 1-4.

Pierre et le disciple bien aimé ont tous été alertés par Marie de Magdala qui, la première, s’était rendue au tombeau de bon matin. Comme dans les évangiles synoptiques, ce sont les femmes qui ont été les premières au tombeau de Jésus au matin du troisième jour. Et ce sont elles qui ont passé la nouvelle de la résurrection de Jésus aux disciples, après qu’elles aient rencontré les anges. Elles sont ainsi récompensées pour la fidélité, la compassion et l’affection qu’elles ont manifestées à l’égard de Jésus, depuis le temps de son ministère public en Galilée et ce, jusqu’au bas de la croix. Puissent-elles aujourd’hui inspirer l’engagement des femmes au sein de l’Eglise et dans la société.

Mais, de toutes les femmes, Marie, la mère de Jésus, est celle qui a été la plus fidèle, même si les évangiles ne parlent plus d’elle après la résurrection de Jésus. Et il est clair que Jésus doit lui être aussi apparu. D’ailleurs, l’auteur du quatrième évangile nous a dit qu’avant de mourir, Jésus lui-même a demandé au disciple qu’il aimait de prendre Marie chez lui. Nous pouvons donc nous imaginer la grande joie de Marie, en revoyant son Fils ressuscité.

Qu’en ce premier jour de la semaine, Marie intercède pour nous, afin que, comme dit saint Paul, nous puissions rechercher les réalités d’en haut : car c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Oui, rechercher davantage les réalités d’en haut, en relativisant celles de la terre, car de par notre baptême, nous sommes destinés à la vie éternelle que nous apporte Jésus mort et ressuscité.  Joyeuses Pâques à tous. Amen, alléluia !

Rigobert Kyungu, SJ

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