Homélie du Premier dimanche de l’Avent – Année B (Père Rigobert Kyungu, SJ)

Homélie Dimanche
Partager

Frères et Sœurs, nous célébrons aujourd’hui le premier dimanche de l’Avent qui marque aussi le début de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre du prophète Isaïe (Is 63, 16b-17.19b ; 64, 2b-7). La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 1, 3-9).  Nous lirons l’Évangile selon saint Marc au chapitre 13, 33-37.

 Ces lectures nous invitent à préparer la venue du Seigneur, que nous célébrerons le jour de Noël. Mais il s’agit aussi de sa venue à la fin des temps et de sa venue inattendue dans notre vie quotidienne.

L’évangile nous exhorte ainsi à veiller et à ne pas nous endormir. La première lecture illustre bien ce que peut vouloir dire s’endormir. Isaïe montre comment les hommes de son temps ont oublié que Dieu est leur Père, qu’il est le potier et qu’ils sont comme de l’argile que Dieu façonne dans ses mains. Ils ont endurci leurs cœurs et n’invoquaient plus le nom du Seigneur. Cette tendance humaine à vouloir vivre loin de Dieu est bien permanente et nous pouvons aussi la retrouver parmi nous aujourd’hui. Face à l’absence apparente de Dieu, l’homme se croit être le maître absolu du monde, et prétend vivre dans l’illusion d’un bonheur sans Dieu. Et le résultat est bien déplorable, car l’homme retombe facilement dans une vie de désordre et s’enlise dans la nuit du péché.

Pendant le temps de l’Avent, l’Eglise nous invite à sortir de nos ténèbres pour accueillir Jésus qui nous apporte la lumière de Dieu. Dans la deuxième lecture, Saint Paul rend grâces à Dieu pour les Corinthiens qui, ayant été comblés des richesses de la parole et de la connaissance de Dieu, vivent en communion avec Jésus. Ils savent veiller et sont prêts pour la venue du Seigneur. L’appel à veiller est aussi un encouragement à prier pour ne pas succomber au pouvoir de la tentation. Car le Malin profite souvent de nos distractions pour nous éloigner de Dieu.

Par ailleurs, l’appel à veiller est une invitation à être attentif envers notre prochain, car le Seigneur vient à notre rencontre chaque jour de notre vie à travers nos frères et sœurs, surtout ceux et celles qui sont le plus dans le besoin. L’exercice de la charité est un moyen concret pour exprimer notre vigilance et notre promptitude à rencontrer le Seigneur. Dans l’évangile, Jésus compare Dieu au maître qui est parti en voyage et qui a laissé du travail à chacun. Veiller c’est, en fin de compte, être fidèle à nos devoirs et assumer nos responsabilités pour la gloire de Dieu et le bien de l’humanité.

A la lumière de ces lectures, implorons la grâce d’imiter les chrétiens de Corinthe qui vivaient en communion permanente avec Jésus. Que le Seigneur nous aide à rester vigilants pendant ce temps de l’Avent, et pendant toute notre vie. Amen.
Rigobert Kyungu, SJ
Partager
2 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *