Homélie du Quatrième dimanche de Pâques – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Jésus Christ
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le quatrième dimanche de Pâques de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres 4, 8-12.  La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Jean (1 Jn 3, 1-2). Nous lirons l’évangile selon saint Jean 10, 11-18.

 C’est le dimanche du bon pasteur car l’Eglise nous invite à méditer sur la figure du Christ comme notre bon pasteur ou bon berger, afin de l’imiter nous aussi. Ce dimanche a aussi été choisi pour célébrer la journée mondiale de prière pour les vocations. A cette occasion, le Pape a rédigé un message intitulé Appelés à semer l’espérance et à construire la paix. Ce thème est en lien avec celui du jubilé de l’année sainte 2025. Le Pape nous invite à marcher ensemble vers l’année jubilaire comme des pèlerins d’espérance, chacun selon sa propre vocation.

Dans la première lecture, Pierre, rempli de l’Esprit, rend témoignage et déclare qu’il n’y a pas de salut en nul autre que Jésus, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. Arrêté, interrogé, et jugé pour avoir guéri un infirme, il atteste que c’est par la puissance du nom de Jésus qu’il a ainsi agi. Ses accusateurs n’ont aucune compassion pour l’infirme guéri ; ils sont comme des mercenaires qui ne regardent pas le bien des brebis.

Dans la deuxième lecture, saint Jean affirme que lorsque le Fils de Dieu paraitra, nous serons semblables à lui car nous le verrons tel qu’il est. Saint Jean nous invite à nous exclamer devant le grand amour que Dieu a pour nous, lui qui a voulu qu’en son fils Jésus, nous soyons appelés fils de Dieu, et nous le sommes vraiment. L’amour est la première et grande caractéristique du bon berger qu’est Jésus. Les bergers mercenaires eux, n’ont pas d’amour pour leurs brebis comme nous pouvons le voir dans notre société.

En effet, le monde d’aujourd’hui est plein de bergers mercenaires. Ce sont ceux qui, dans la classe politique, cherchent seulement leurs intérêts au lieu de servir le peuple ; ce sont ceux qui détournent les biens publics au détriment des pauvres. Il s’agit aussi de tous ceux qui ont quelque parcelle d’autorité ou de pouvoir dans l’Eglise ou dans la société, et qui abusent des personnes vulnérables qui leur sont confiées. Les bergers mercenaires exploitent la faiblesse et la vulnérabilité des faibles pour leur propre plaisir ou pour se faire de l’argent. Le cléricalisme à outrance est aussi une forme d’abus. Certains faux pasteurs exploitent la pauvreté du peuple pour agir en charlatans ou prophètes soi-disant guérisseurs, utilisant à tort le nom de Dieu, mais en réalité c’est pour se servir sur le dos des pauvres. Les pères et mères de famille peuvent aussi être comme des pasteurs mercenaires lorsqu’ils ne prennent aucun soin de leurs enfants et les abandonnent à leur triste sort.

Nous sommes tous appelés à imiter Jésus qui est le modèle par excellence de la manière d’être un bon pasteur. Car Jésus protège ses brebis, les nourrit, les soigne et est même prêt à donner sa propre vie pour les sauver. Il n’est pas comme les mercenaires qui devant un danger abandonnent leurs brebis pour se sauver. En effet, Jésus est venu pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance (jn 10,10).

A la lumière de ces lectures, prions pour que le Seigneur suscite dans l’Eglise et dans la société des pasteurs selon son cœur, des personnes capables de montrer amour et compassion pour leurs brebis et de leur transmettre la vraie vie du Christ. Puisse-t-il faire de nous des vrais pèlerins d’espérance sur le chemin de la paix. Amen.

Rigobert Kyungu, SJ

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