Homélie du Troisième dimanche de Pâques – Année B (Père Rigobert KYUNGU, SJ)

Père Rigobert Kyungu
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le troisième dimanche de Pâques de l’année liturgique B. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres 3, 13-15.17-19. La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Jean (1 Jn 2, 1-5a). Nous lirons l’évangile selon saint Luc 24, 35-48.

Ces lectures nous invitent à témoigner, par toute notre vie, que Jésus ressuscité est vraiment vivant.

 Dans la première lecture, Pierre n’a pas peur d’affirmer qu’il est témoin de la résurrection de Jésus, avec les autres apôtres. Pierre appelle Jésus le Prince de la vie, le Messie de Dieu. En effet, Jésus est non seulement vivant mais c’est en lui que se trouve le principe même de la vie, lui qui a dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie ; il est venu pour que nous ayons la vie, et que nous l’ayons en abondance. Plus loin dans cette lecture, Pierre parle aussi du pardon des péchés que l’on peut obtenir en Jésus. En fait Pierre parle d’expérience car dès le jour de son appel, il avait fait l’expérience de la miséricorde de Dieu à travers Jésus qui lui demandait de ne pas craindre à cause de ses péchés et qui promettait de faire de lui un pêcheur d’hommes (Lc 5, 1-11).

Dans la même ligne, la deuxième lecture affirme aussi que bien que pécheurs, nous avons un défenseur auprès de Dieu : c’est Jésus qui s’est offert en victime pour nos péchés. Voilà un motif d’espérance pour les juifs et pour nous aussi, car si nous nous convertissons, nous pouvons obtenir le pardon en Jésus et bénéficier de la vie en abondance qu’il apporte. En faisant l’expérience personnelle de la miséricorde de Dieu, nous pouvons aussi en témoigner auprès des autres, à l’instar de saint Pierre. Au fait, à la fin de l’évangile d’aujourd’hui, Jésus ressuscité demande aux disciples de proclamer à toutes les nations, la conversion et le pardon des péchés en son nom. Mais, témoigner de Jésus ressuscité c’est aussi respecter ses commandements et garder sa parole, comme le dit l’auteur de la deuxième lecture. Cependant, le commandement par excellence est celui de l’amour envers le prochain. Il s’agit de la charité qui doit se montrer plus dans les actes que dans les paroles. L’auteur de la deuxième lecture affirme encore qu’en celui qui garde la parole, l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection. En fait, la parole de Dieu c’est Jésus lui-même, le verbe qui s’est fait chair.

Dans l’évangile, Jésus ressuscité montre ses plaies à ses disciples et leur demande à manger. Le Christ ressuscité prend le visage des blessés et des affamés de notre société. Lorsque nous ouvrons nos mains et nos cœurs pour toucher et soigner leurs blessures, et pour leur donner à manger, c’est vraiment Jésus ressuscité lui-même que nous rencontrons ainsi. Dans cet évangile, Jésus ouvre l’esprit des disciples à l’intelligence des écritures. Car il est la clef d’interprétation et de compréhension de toute l’écriture. La loi, les psaumes et les prophètes trouvent leur accomplissement en Jésus. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas lire l’ancien testament et les autres livres de la bible sans nous référer à l’évangile où c’est Jésus lui-même qui nous parle. Il nous revient donc de le chercher sans cesse en nous exerçant à la lecture régulière des écritures.

Enfin, témoigner de Jésus ressuscité doit se refléter dans toute notre vie, à l’instar des apôtres. Saint François d’Assise exhortait ses frères à témoigner de l’évangile davantage par toute leur vie et à n’user de la parole que quand c’était nécessaire. Un autre maître spirituel disait que même sans la langue, on doit prêcher par le silence et si l’on nous tuait, il faudrait prêcher même par notre mort. Prions pour qu’à l’exemple des apôtres, nous puissions, par toute notre vie, proclamer que Christ est vraiment ressuscité, amen., alléluia.

Rigobert Kyungu, SJ

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