Jeudi, le 18 juin 2020 : Notre père

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Textes : Ben Sirac le sage 48, 1- 14 et Matthieu 6, 7- 15

Frères et sœurs, Shaloom !

L’évangile de saint Matthieu que nous venons de lire parle de la Prière de Notre Père. « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens (…) », dit Jésus. Ce verset nous montre que le contexte dans lequel le Seigneur donne son instruction sur la prière est en rapport avec la prière publique. Le Seigneur met en garde contre les gens qui prient publiquement ou dans les rues, et qui le font pour être vus des autres. De tels gens sont qualifiés d’hypocrites ; leurs prières ne sont pas agréables à Dieu.

Comme hier à ses disciples, aujourd’hui, le Seigneur nous invite à mener une vie de prière personnelle et profonde. Il insiste sur le secret, la vie intérieure. « Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, et ayant fermé ta porte, prie ton Père qui demeure dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te récompensera. » (Mt 6, 6).

La prière est le lieu où l’Esprit de Jésus nous touche et guérit nos blessures. Le Notre Père est une prière que nous récitons souvent. Elle n’est pas publique, mais personnelle même lorsque nous la récitons en communauté. C’est la raison pour laquelle nous devons intérioriser ces trois points qui la composent. En récitant cette prière, nous invoquons le Père, nous évoquons trois vœux et nous nous rappelons de notre vocation : invocation, évocation et vocation.

  1. Il y a d’abord l’invocation. Nous invoquons le Nom du Père en l’appelant Père, « Abba ». Par cette appellation, nous reconnaissons que nous avons un même Père. Le Père aime ses enfants. Ceux-ci l’aiment et s’aiment d’un amour fraternel. La prière nous permet de devenir semblables et d’accéder à une nouvelle relation à Dieu. Ayant une origine commune, le mieux à faire est de conserver les liens de fraternité qui nous unisse.

  1. Ensuite, l’évocation. Nous évoquons trois vœux : Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Premièrement, le nom du Seigneur sera sanctifié quand l’homme cherchera à vivre sous la présence de Dieu. Car « la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant », nous dit Saint Irénée. La santé spirituelle et matérielle permettra à l’homme d’être heureux dès ici bas. Nous sommes appelés à vivre d’une manière nouvelle en ne nous laissant pas guider par les attentes du monde, mais par la volonté de Dieu. Deuxièmement, le règne de Dieu est fondamentalement et en profondeur le règne de l’amour gratuit qui libère et qui permet de réaliser notre véritable humanité. Nous sommes des responsables chacun à son niveau et compte tenu de sa fonction. Là où nous exerçons notre tâche, c’est là que nous devons travailler pour que la lumière de Dieu brille. Troisièmement, la volonté de Dieu doit se manifester sur terre. Nous devons nous mettre en face de Dieu pour qu’Il soit la source de notre inspiration dans notre manière d’agir.
  2. Enfin, la vocation. Notre vocation est de : donner le pain, pardonner, prier Dieu de nous assister dans les épreuves, afin qu’Il nous transforme toujours à l’image de Jésus et que nous soyons toujours remplis de son Esprit.

Demandons au Seigneur la grâce de nous libérer de l‘esprit du monde mauvais pour que son amour continue à nous protéger durant notre pèlerinage sur cette terre des hommes. Amen !

Crispin MBALA,sj.

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