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Frères et sœurs, Shaloom !
Le quatrième dimanche de Pâques est consacré à Jésus, le Bon Pasteur. Héritée de la prédication des prophètes et chantée dans les psaumes, la figure du bon berger évoque de manière privilégiée la présence de Dieu auprès de son peuple choyé, guidé, protégé.
Pour mieux saisir la pertinence de l’extrait de l’évangile de saint Jean que l’Eglise propose à notre méditation, il est important de constater que le passage qui le précède parle de la guérison de l’aveugle-né que les pharisiens avaient exclu de la synagogue à cause de sa foi en Jésus, l’envoyé de Dieu.
Dans la controverse avec ses adversaires, les pharisiens, Jésus nous prévient à travers la parabole du pasteur : Comment reconnaître un vrai berger ? Comment exercer les responsabilités que nous avons ?
Comment reconnaître un bon berger ?
Il y a la voix et la voie. Le bon berger est celui dont les brebis écoutent la voix. Il les appelle chacune par son nom. Et les brebis le connaissent et le reconnaissent. Le bon berger est le guide qui montre le chemin, le maître qui enseigne et le roi qui gouverne.
Jésus montre le chemin qui conduit à la vie éternelle. Et pour y accéder, il faut écouter sa parole, l’accueillir et la mettre en pratique. Les auditeurs de Pierre, après l’annonce de la parole, lui posèrent la question : « Que devons-nous faire ? ». Et il leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés »
A la suite de l’apôtre Pierre, notre mission d’envoyés est de mener nos frères et sœurs vers le Père pour qu’ils se fassent baptiser au nom du Christ Jésus, mort et ressuscité.
La conversion au Christ est liée au baptême, non seulement dans la pratique de l’Eglise mais parce que c’est la volonté du Christ, qui a demandé de faire de toutes les nations des disciples, et de les baptiser. En clair, le baptême nous fait renaître à la vie d’enfants de Dieu et nous unit à Jésus-Christ. De la sorte, tout chrétien doit être un pont pour faire passer à Jésus des frères et des sœurs. Etre le pont exige le témoignage de sa vie.
Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à connaître les voies de la mission : la pauvreté, la douceur, l’acceptation des souffrances et des persécutions, le désir de justice et de paix, c’est-à-dire les Béatitudes. Car obéir sans amour est un contresens. C’est s’écarter de l’amour.
Jésus est le maître qui enseigne. « Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés » La porte nous accueille, nous protège et nous libère. Comme Jésus aime chacun de nous d’un amour unique, il ne veut voir personne hors de la bergerie. Son discours révèle son état d’âme qui est contraire à celui des pharisiens. Jésus est le bon berger. En lui seul, nous sommes en sécurité pour nous construire individuellement et collectivement ; par lui seul, nous pouvons sortir de nous-mêmes pour aller vers les autres et recevoir la vie en abondance au banquet du Royaume. Jésus n’enrôle pas une masse anonyme, il ne tient pas un discours électoral ou démagogique pour épater et appâter la foule par de fausses promesses.
A l’heure actuelle, quel est l’enseignement qui plaît à nos frères et sœurs ? Aujourd’hui, pour attirer les hommes et les femmes, il faut tenir un discours qui fait l’éloge de la vie facile, de la prospérité, de l’avoir, du pouvoir, de la gloire, etc. Un discours sans sacrifice ni croix attire plus nos contemporains.
Or, Jésus nous enseigne que celui qui veut le suivre doit porter sa croix. Toute œuvre bonne doit passer par la croix qui est un signe d’approbation divine.
Avec la pandémie du Covid-19, nous pensons que le discours spirituel retrouvera sa place dans le schème de notre population.
Pour nous chrétiens, la référence à Jésus qui a souffert pour nous sauver doit marquer la différence à l’égard des autres.
Comment exercer les responsabilités que nous avons ?
Jésus est le roi qui gouverne. L’amour est le maître-mot du Royaume qu’il est venu construire. Jésus-Roi a accepté de souffrir pour que nous ayons la vie. Il est le roi qui donne et se donne à la différence de nos roitelets. Les rois de la terre gouvernent par la force des armes, par la dictature, par le coup d’état, etc. Leur vie est marquée par l’opulence, le prestige, le goût du lucre, etc.
L’exercice du pouvoir que Jésus nous enseigne ce dimanche réside dans la connaissance réciproque : le berger connaît ses brebis, et ses brebis le connaissent. Comment être un bon chef si l’on ne connaît pas les personnes qui sont sous sa responsabilité ? Le dialogue reste un élément capital dans l’exercice du pouvoir. Il renforce les relations interpersonnelles et facilite la tâche dans la gestion des ressources humaines.
Comme disciple du Christ, nous sommes appelés à l’imiter dans notre existence quotidienne. Un responsable chrétien doit éviter d’être le guide-aveugle, l’enseignant-corrompu et le roi-médiocre. Pour y parvenir, il doit faire de Jésus la porte par laquelle il veut faire passer sa pensée, sa parole et ses actes.
Que le Bon Berger continue à nous conduire toujours vers le vert pâturage afin d’avoir la vie et la communiquer à nos frères et sœurs.
Que l’écoute et le respect de sa voix nous indiquent toujours la voie à suivre pour que nous marchions sur ses pas. Amen !
Crispin MBALA,sj.
Presbytère du Sacré-Coeur
Saint Athanase. Textes : 1 jean 5, 1- 5 et Matthieu 10, 22- 25 a.
Aujourd’hui, l’Eglise fait mémoire de saint Athanase, évêque et docteur de l’Eglise. Athanase fut le défenseur de la foi en la divinité du Christ, définie au concile de Nicée : « Vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père »
Mes frères et sœurs, Shaloom ! Nous célébrons aujourd’hui la fête de Saint Joseph. Saint Joseph fut un simple artisan, un charpentier d’une petite bourgade de Nazareth, en Galilée. Il est le saint patron de tous les travailleurs. Certes, le travail rend à l’homme toute sa dignité, mais retenons que ce n’est pas le travail qui fait l’homme ; c’est plutôt la façon dont il l’exerce qui lui donne tout son sens et toute sa valeur.
C’est le 24 mars 2020 que le Président de la République Démocratique du Congo, Son Excellence M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décrété l’état d’urgence, suite à la pandémie du Covid-19. Et nous avons vu que depuis ce jour-là les choses se sont arrêtées.
Un confinement fut annoncé, et chacun est appelé à rester chez soi pour éviter la propagation de la maladie. Tout est fermé : les écoles, les églises, le grand marché, les magasins, les bars, etc., pas de rassemblement de plus de vingt personnes. Tous, nous sommes tenus de respecter ces règles édictées par le gouvernement et le personnel de la santé afin de ne pas être contaminés et de ne pas contaminer les autres.
Par ailleurs, quelques membres de notre communauté aimeraient bien savoir ce qui se passe à la paroisse du Sacré-Cœur, car à Gombe, le confinement est strict. Pour y accéder ou en sortir, Il faut exhiber un badge, passer au lavage des mains et à la prise de température.
A la paroisse du Sacré-Cœur, le vicaire et le curé célèbrent une messe chaque jour à l’intention de toute la communauté paroissiale. Ils prient pour vous et toutes vos familles, avec une attention soutenue pour nos CEVB. Chaque matin, quelques hommes et femmes de bonne volonté, avant de vaquer à leurs occupations, participent à la messe et saluent la Très Sainte Vierge Marie.
Le dimanche dernier, nous avons célébré la messe à 08. 30’ dans la petite chapelle de la grande église. Puis, nous avons visités trois sœurs et un frère de la CEVB BOSOLO.
Vu la difficulté d’accéder à la Gombe sans badge, nous avons organisé une réunion à la paroisse Cathédrale Notre-Dame du Congo afin de réfléchir sur l’évolution du projet INYE. Quatre personnes ont pris part à cette réunion : Deux architectes, un collaborateur et le Curé. Le fruit de notre rencontre fut la visite organisée le lundi 27 mars 2020, à INYE.
Notre joie fut de constater qu’aujourd’hui, nous pouvons fabriquer nos blocs sur place. Cela, grâce à la machine que nous avons achetée l’année dernière. En attendant que la situation s’améliore, nous allons continuer la construction du sanctuaire, fabriquer des blocs et commencer la construction des stations du chemin de croix.
Ne brisons pas l’élan de notre générosité sans oublier que l’arme du missionnaire, c’est sa vie de prière. L’attachement au Christ doit nous fortifier et nous rendre attentifs aux motions de l’Esprit Saint et aux signes des temps.
« Donner n’appauvrit pas. Garder n’enrichit pas »
Crispin MBALA,sj.
Presbytère du Sacré-Coeur
3e dimanche de Pâques Année liturgique A
Textes : Actes des Apôtres 2,14.22b-33 ; 1Pierre 1,17-21 ; Luc 24,13-25.
Frères et sœurs, Shaloom !
En ce troisième dimanche de Pâques, nous fixons notre regard sur le passage de l’évangile de saint Luc qui nous relate le récit de deux disciples d’Emmaüs que nous connaissons bien. Le texte parle de deux disciples. Le chiffre deux peut symboliser la communauté, avec ce qu’elle implique de différence et de complémentarité entre ses membres. L’un des disciples répond au nom de Cléophas, et l’autre, qui n’est pas nommé représente chacun de nous.Les deux ont quitté Jérusalem pour se rendre à Emmaüs, leur village d’origine, suite à la déception que la mort du Christ sur le bois de la croix avait provoquée en eux.
Au fait, les deux avaient tout quitté et s’étaient mis à la suite du Christ. Et voilà que l’homme sur qui portait tout leur espoir fut arrêté, fouetté, crucifié et traité comme un bandit. Ces deux amis ouvrent la longue marche de ceux qui espéraient et qui se trouvent déçus. Qu’est-ce à dire ? Ils tournent le dos vers Jérusalem, c’est-àdire le Temple, lieu de la présence de Dieu. Ils abandonnent la foi en Dieu. Car leur espoir est tombé en ruine. Ils croyaient en Jésus, le Messie, et l’avaient suivi avec joie. La tristesse a transformé leur visage et leur cœur. Beaucoup d’interrogations font surface dans leur mémoire.Comment cet homme qui avait éveillé le meilleur en nous a-t-il pu finir si lamentablement sa vie ? Lui qui a opéré tant de signes, a guéri les malades, multiplié les pains, fait entendre les sourds, ressuscité Lazare, chassé les démons, etc. !
Les deux déçus d’Emmaüs doivent tout reprendre à zéro. La honte de rentrer dans le milieu qu’ils ont quitté il y a quelques années, les habite. Ils n’ont rien : pas d’argent, pas de pirogue, pas de maisons, etc. Ils comprennent que le temps passé ne revient plus. Quelle perte !
De Jérusalem à Emmaüs. C’est sur ce trajet qu’un inconnu les aborde : « De quoi parlez-vous en chemin ? ». C’est le premier mot que Jésus leur adresse afin qu’ils ouvrent leur cœur au dialogue et au partage. L’homme doit avoir une oreille attentive pour écouter ses frères et sœurs qui sont dans le besoin. Il faut toujours chercher à se mettre à la place de l’autre pour le comprendre afin de l’aimer. L’accompagnement spirituel fait appel à l’esprit d’écoute. C’est dans cette perspective que Jésus va cheminer avec les deux disciples qui sont encore
aveugles. « L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci ». « Quels événements ? » (Lc 24, 18- 19), demande le Christ ? Ils lui parlèrent de tout ce qui s’est passé.
En clair, Jésus les rejoint, se fait proche d’eux. Il marche à leur pas et fait route avec eux. Il ne s’impose pas, ne force pas, mais se propose. Jésus fait son chemin avec les deux disciples qui représentent notre communauté. Car l’échec nous affaiblit et nous rend tièdes. L’expérience de disciples d’Emmaüs est celle de nos communautés, de nos familles, de nos CEVB, de nos paroisses et de notre diocèse. Que les lieux de nos échecs deviennent des lieux de résurrection. Jésus va alors aider chacun à revenir dans son propre cœur pour retrouver le chemin : un chemin de mémoire, un chemin d’intelligence pour les cœurs lents à comprendre. Tout en cheminant avec eux, il les invite à repenser le chemin parcouru, revoir leur passé. « Ne fallait-il pas que le Messie souffrit tout cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24, 26). Jésus veut que les deux disciples ne s’arrêtent pas au tombeau ouvert et vide. Il les pousse à chercher plus loin, plus profond, et à reprendre le chemin des Ecritures. De fil en aiguille, il leur expliqua dans toutes les Ecritures en partant de Moïse et de tous les prophètes, ce qui le concernait (Lc 24, 27). Petit à petit, les cœurs de disciples s’ouvrent, et ils invitent l’inconnu : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse ».
Jésus accepte leur invitation. Le partage de la parole a suscité un intérêt particulier auprès de deux amis. Ils ne voulaient pas lâcher cet inconnu. L’écoute de la Parole de Dieu apporte toujours la paix, la quiétude, la joie, le réconfort à celui qui l’accueille de tout cœur. Le partage du pain fut alors le moment de connaissance et de reconnaissance. Lui, le Christ alla son chemin. L’eucharistie, sacrement d’unité, pousse les disciples à se remémorer les gestes de Jésus. Ils ont enfin compris que l’étranger, c’était bel et bien le Christ ressuscité. « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? ». D’Emmaüs à Jérusalem. Les disciples finirent par éprouver le besoin de repartir et de témoigner de Jésus-Christ ressuscité.
Frères et sœurs, notre vie ressemble à celle de disciples d’Emmaüs. Pensons à tous nos échecs, à toutes nos déceptions, à toutes les situations difficiles qui nous arrivent. Rappelons-nous les mots que nous avons prononcés contre Dieu, toutes les décisions négatives que nous avons prises. Tels sont nos chemins d’Emmaüs.
A présent, cherchons à repartir avec le Christ, ce qui signifie comprendre que notre vie ressemble aux mystères du Rosaire : il y a les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux. Le tout se termine par la gloire au Père, et au
Fils et au Saint-Esprit. Tel est le chemin de Jérusalem. Chemin de la Foi, de l’Amour et de l’Espérance. Malgré la pandémie qui secoue notre monde, n’oublions pas que le Ressuscité est toujours présent au milieu de nous. Faisons- lui confiance. Cherchons à l’invoquer pour qu’il nous fasse passer sur l’autre rive, celle de l’espérance. Car le désespoir n’est pas chrétien (Cf Rm 5, 5). Restons associés au mystère pascal pour vivre de la lumière du Christ. Amen !
Crispin MBALA, sj.
Chers Paroissiens, En ce jour où nous célébrons la fête de Saint Marc, le disciple, voici le texte de méditation nous proposée par le Père Curé. « Sacré-Coeur Don, Sacré-Coeur Pardon, Sacré-Coeur Abandon, Sacré-Coeur Jusqu’aux extrémités de la terre. »
Chers Paroissiens du Sacré-Coeur,
En ce deuxième dimanche de Pâques (ou premier dimanche après Pâques), voici l’exhortation du Père Crispin Mbala, Curé de notre Paroisse.
En union de prières, daignons méditer ce texte et le partager, autant que possible,à tous les frères et sœurs de notre communauté paroissiale.
Bon Dimanche.