Solennité de la Toussaint – Année B (Père Rigobert Kyungu, SJ)

Homélie Dimanche
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Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la solennité de tous les saints. La 1ère lecture est tirée de l’apocalypse de saint Jean 7, 2-4,9-14. La deuxième lecture provient de la première lettre de saint Jean 3, 1-3. Nous lirons l’évangile selon saint Mathieu 5, 1-12a.

Ces lectures nous invitent à méditer sur l’idéal de la sainteté afin de le rechercher sans cesse. Elles sont un encouragement à marcher dans l’espérance sur le chemin de la sainteté.

La première lecture nous donne une sorte d’avant-goût du ciel et nous parle d’une multitude de personnes qui ont servi le Seigneur et qui ont été sauvés dans le sang de l’agneau.  La deuxième lecture nous rappelle que de par notre baptême, nous avons été faits enfants de Dieu et que cette filiation divine est appelée à croître, jusqu’au jour où nous jouirons de la ressemblance complète de Dieu lui-même, et de la possibilité de le voir tel qu’il est. L’Evangile qui parle des béatitudes, nous montre qu’en nous efforçant de mener une vie vertueuse, nous pouvons vraiment être heureux déjà en ce monde et plus tard dans l’au-delà.

A fait, Jésus répond à la soif fondamentale de tout homme, celle d’être heureux. En s’adressant à la grande foule rassemblée autour de lui, il affirme que chacun dans sa situation particulière peut être heureux. En effet, le bonheur du ciel commence ici sur terre où le royaume de Dieu est déjà présent, même s’il ne se déploiera totalement que dans le monde à venir. Les différentes catégories de personnes mentionnées dans le texte des béatitudes ne peuvent accueillir le bonheur de Dieu que si elles mettent leur espoir et leur confiance en lui, par-delà les diverses situations dans lesquelles elles vivent.

Ces trois lectures nous montrent aussi que la sainteté s’obtient au prix d’un effort. Les élus dont il est question dans la première lecture sont ceux qui ont survécu à l’épreuve. Il en est de même pour le bonheur que Jésus promet ; il est conditionnel. Mais les conditions de Dieu ne sont jamais au-delà de nos forces parce qu’il nous donne lui-même la grâce de les remplir, en vertu de son grand amour. En effet, le joug de Jésus est pour nous facile, et son fardeau toujours léger.

Il y a quelques années, le Pape François a écrit une lettre à tous les fidèles sur l’appel à la sainteté, intitulée Gaudete et exsultate. En commentant le texte des béatitudes, le Pape dit qu’elles sont comme la carte d’identité du chrétien. Il ajoute que le mot heureux ou bienheureux devient synonyme de saint parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa parole atteint, dans le don de soi, le vrai bonheur. Dans la même lettre, le Pape parle aussi des saints de « la porte d’à côté », pour montrer qu’il y a des gens qui vivent proches de nous et qui sont un reflet de la présence de Dieu, et que nous pouvons admirer et nous inspirer de leurs bons exemples.

Le Pape termine cette lettre en nous invitant à demander à l’Esprit Saint d’infuser en nous un intense désir d’être saint, pour la plus grande gloire de Dieu, et à nous aider les uns les autres dans cet effort, afin de partager un bonheur que le monde ne pourra nous enlever. Prions pour que le Seigneur nous donne de goûter nous aussi au bonheur qu’il nous donne dès ici-bas, et plus tard dans le monde à venir. Amen. 

Rigobert Kyungu, SJ

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